NME | 18 octobre 2016

Les Manic Street Preachers dévoilent le premier clip de leur nouveau film Be Pure Be Vigilant Behave

Regardez le premier aperçu cinglant du nouveau film live des Manics en exclusivité sur le NME alors que nous parlons au réalisateur Kieran Evans

Andrew Trendell

Les Manic Street Preachers ont dévoilé le premier extrait de leur nouveau film Be Pure Be Vigilant Behave. Regardez-le sur le NME ci-dessous avec notre questions-répondes avec le réalisateur Kieran Evans.

Le film, réalisé par le collaborateur de longue date et cinéaste lauréat d’un Bafta, Kieran Evans, est un film de la tournée du groupe pour le 20eme anniversaire de l’album séminal The Holy Bible en 2014.

Le premier avant-goût du film est une interprétation cinglante du single classique Faster.

“Malgré ce que les gens disent, c’est un album accrocheur”, a déclaré le réalisateur Kieran Evans au NME. “Il y a des moments comme Faster et Revol qui sont parmi les chansons les plus exaltantes que tu puisses voir – l’effet sur le public est incroyable”.

Expliquant l’éthique DIY du film, il a ajouté : “Wire et moi, on discutait de comment faire le pitch, et on s’est décidés sur Les Sex Pistols réalisés par Gaspar Noé”.

Be Pure Be Vigilant Behave sera dévoilé au Premiere Cinemas de Cardiff le 19 octobre dans le cadre des célébrations du dixième anniversairedu festival Swn.

Pour célébrer cette première, nous avons rapidement pris des nouvelles du réalisateur Kieran Evans.

Comment décrirais-tu la naissance du film ?
“Tout l’intérêt du film était de faire un film anti-concert. On se plaignait des grues et de toutes ces images de festival. Un soir il y a deux ans, on parlait de combien on aimait les vieux concerts des Sex Pistols. Il y a une excellente compilation de films punks sur Sky Atlantic en ce moment à propos de l’émission de Tony Wilson, So It Goes. Il filmait les concerts des Buzzcocks mais n’envoyait que deux ou trois caméras. Comme ils avaient des prises plus longues et ne coupaient que ce qu’ils avaient, ça semblait tellement plus excitant qu’avoir, genre, 20 caméras où rien n’est laissé au hasard. On voulait laisser quelque chose au hasard avec celui-là. Toute la naissance, c’était moi avec une caméra bas de gamme, qui filme un membre du groupe par soir, tournant à chaque concert d’un angle différent et filmant le public. C’était ça – la règle d’or. Il n’y avait pas d’intention de sortir quoi que ce soit, c’était plus documenter la tournée, mais ensuite un de mes amis a monté des trucs et on s’est rendus compte qu’on avait quelque chose.

“Wire m’a appelé aujourd’hui pour me dire qu’il avait encore un mal de crâne après avoir regardé le film. Je ne savais pas si je devais être vachement content ou m’inquiéter”.

Est-ce qu’il y a des trucs backstage ou c’est purement la performance ?
“Rien de backstage. C’était purement la performance. Ils en ont complètement marre de parler de The Holy Bible alors il n’y avait rien d’utile à enregistrer qui n’ait pas été dit auparavant. Les concerts étaient juste extraordinaires, tu n’a pas besoin d’être distrait de ça. C’était autant la réaction des fans que le groupe. Évidemment, ce disque veut dire tellement à tellement de gens. Juste capturer les fans articuler silencieusement les samples au début des chansons autant que les paroles, ça montre combien il a marqué les gens”.

Regarder les gens péter un câble sur The Intense Humming Of Evil était vraiment quelque chose…
“Oui ! Et Of Walking Abortion. J’avais tous ces endroits bizarres dans lesquels je pouvais me glisser, comme sous le retour de James. Tu as ce sentiment du public qui devient fou”.

Avant que le groupe n’annonce la tournée, ils semblaient réticents et incertains s’ils pouvaient recréer cet esprit nihiliste de The Holy Bible. Penses-tu que ces concerts ont réussi à le faire ?
“Oui, et non seulement ça mais l’enregistrement audio et le mix en font un enregistrement live extraordinaire. C’est très, très fidèle à l’album. Tu finis avec une couche supplémentaire d’appréciation pour le groupe, leur sens musical et ce qu’ils y ont mis. S’ils ne pouvaient donner 100%, ils ne l’auraient pas fait.

Penses-tu qu’il y aura aussi un album live de cela ?
“Je ne peux parler pour le groupe, mais l’enregistrement est tellement extraordinaire que je serais très surpris s’ils ne le sortaient pas à un moment. Si oui, il sera probablement lié au film. Je vais devoir dire au public que si vous êtes épileptique, détournez les yeux, mais fermez les pour simplement écouter le mix de Dave Eringa et avoir l’impression d’y être, c’est superbe.

“Il y a d’autres choses à faire maintenant. Ils écrivent de nouvelles chansons et je finis un autre film pour eux, alors c’est un peu fou. Je finis un documentaire intitulé Escape From History pour Sky Arts, qui parle de comment Everything Must Go est arrivé”.

Est-ce que le film suivra l’ordre de The Holy Bible comme le premier set ?
“Oui – juste ça – mais avec le challenge que ça ne devait pas être un film de concert. On voulait qu’il reflète et respecte Richey Edwards et Phillip Hall et ils sont dedans. Quand on faisait le montage, Wire et moi, on discutait comment on ferait le pitch, et on s’est décidés sur les Sex Pistols réalisés par Gaspar Noé. Ces films où le générique et les titres t’arrivent dans la tronche.

“C’est un disque sombre mais toute l’idée, c’était de le célébrer. Malgré ce que les gens disent, c’est un album très accrocheur. Il y a des moments comme Faster et Revol qui sont deux des chansons les plus exaltantes qu’on puisse voir dans le rock – l’effet sur le public est incroyable. Aussi qu’il soit à l’honneur de Richey, c’est aussi une célébration du disque. C’était très dur pour le groupe. Je sais pertinemment que Sean ne voulait plus jamais rejouer l’album de sa vie, mais il a fait fit de ça. Je ne veux pas utiliser un jargon de psychothérapie à propos de refermer la porte, mais il y a eu un cercle de refermé en faisant ces concerts. Ils étaient contents qu’on l’a enregistré d’une manière qui reflètait comment ça aurait pu être pour eux.

“Même la fin est brutale. Il n’y a pas de James qui salue le public. Laisse la caméra chanceler et laisse le souvenir où qu’il est”.

Pendant ce temps, le leader James Dean Bradfield va faire la tête d’affiche de Brickstock à Cardiff le 22 octobre.

Traduction : 29 décembre 2023
NME

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